Où commence le voyeurisme ? C’est la question que pose l’exposition J’aime regarder les filles, à la galerie Lumière des roses cet automne. Comme les photographes avant nous, on se prend à lorgner les jupons de jeunes baigneuses et les portraits dénudés d’une épouse confiante. Troublant.
C’est peut-être cela, le propre de l’art photographique : saisir en plein vol un morceau d’intimité et l’exposer à la vue de tous. À la galerie Lumière des roses, les jupes des filles se soulèvent sous l’œil indiscret du photographe, entre plaisir et voyeurisme. L’exposition réunit un ensemble d’images puisées dans la photo anonyme et amateur, ainsi que dans le travail d’artistes contemporains comme Kōhei Yoshiyuki et Merry Alpern. Toutes dérangent autant qu’elles fascinent.