Derrière le rideau de velours, le temple du bien-manger nippon est d’un blanc éclatant. Sur la longue table en bois blond, on joue des coudes pour faire son trou : l’adresse se refile très vite sous le manteau. Et pour cause : ça slurpe dans les règles de l’art des nouilles luisantes au sarasin, et on ne peut s’empêcher de scruter le voisin pour éviter d’avoir l’air d’un bizut du soba. Plongées dans un bain bouillant à la bonite fumée, ces joyeusetés se parent d’un peu de friture, et chaque aspiration est un régal. Surtout, surtout, ne rate pas le riz au porc pané Tonkatsu : pour lui, on serait capable de renoncer à tous les autres plats du monde. Raides dingues dès la première fois (ce qui reste plutôt rarissime).
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Hélène Rocco 